Le risque lié aux rayons UV ne fait pas partie des sujets les plus courants à l’instar du risque chute de hauteur par exemple et pourtant il ne faut pas le négliger en cette période estivale.
Un risque à intégrer dans votre document unique
Conformément aux principes généraux de prévention, vous êtes tenu d’insérer ce risque auquel sont exposés vos salariés dans votre document unique d’évaluation des risques professionnels et de mettre en place des mesures de protection.
Votre comité social et économique (CSE) doit être consulté pour donner son avis sur les risques évalués et les mesures de prévention proposées.
Les résultats de l’évaluation des risques retranscrits dans ce document doivent être regroupés sur un seul support afin de permettre un suivi de la démarche de prévention et avoir une trace de ceux-ci.
Il doit être tenu à la disposition de tout salarié, CSE, inspection du travail, service de prévention et de santé au travail et de la CARSAT.
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Le DUERP doit être mis à jour :
- dès qu’il y a une décision d’aménagement modifiant les conditions de travail ou impactant la santé et la sécurité des salariés ;
- lorsqu’une information supplémentaire intéressant l’évaluation d’un risque dans une unité de travail est recueillie ;
- au moins une fois par an dans les entreprises de 11 salariés et plus.
Vous devez conserver les versions successives pendant 40 ans à compter de son élaboration. Vous vous exposez à une amende en l’absence d’inscription des risques professionnels dans le document unique ainsi qu’à un délit d’entrave s’il n’est pas transmis au CSE.
Les mesures de prévention pouvant être mises en place
La mise en place d’actions de prévention pour éviter que l’exposition aux UV de vos salariés ne dégénère en cancer cutané est essentielle.
L’OPPBTP précise que cette maladie est la plus répandue en Allemagne dans le secteur de la Construction alors même qu’en France, elle ne fait pas partie du tableau des maladies professionnelles et que la réglementation ne donne pas de limites d’exposition aux UV naturels, mais seulement à ceux artificiels.
Cela étant vous seriez potentiellement responsable si un salarié venait à saisir la juridiction d’une action en responsabilité en cas de survenance d’un cancer cutané ou autres maladies oculaires s’il a été exposé longuement aux UV naturels sur chantier sans que vous ayez pris des dispositions particulières pour éviter cette exposition.
Sachez qu’il existe des vêtements appropriés pour protéger vos salariés tels que des vêtements couvrants tissés à maille serrée et donnant un effet rafraîchissant.
Il est précisé que ce type de textile filtre jusqu’à 98 % des UV.
Vous devez également mettre à disposition de vos salariés des lunettes enveloppantes anti-uv, de niveau de protection 3 ou 4 et des casques munis d’un couvre-nuque.
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Il vous appartient également d’aménager les horaires de travail en fonction des températures, comme par exemple débuter le travail à 6 ou 7 h du matin pour travailler pendant les heures les moins ensoleillées. Il convient également de mettre à disposition des salariés des espaces ombragés pour leurs pauses et notamment celle du déjeuner.
Contrôle de l’effectivité des mesures de prévention
Il vous appartient également de contrôler l’effectivité des mesures de prévention mises en place afin que vos salariés soient protégés des UV.
Vous devez également être vigilant sur leur apport en eau afin d’éviter la déshydratation.
Dans le cadre de votre obligation santé, sécurité au travail, vous pouvez obliger vos salariés à porter des tee-shirts manches longues et des pantalons. L’OPPBTP cite le cas d’une entreprise ayant rendu obligatoire les manches longues après la découverte d’un cancer chez un compagnon. Pour que cela soit plus agréable et plus efficient, il est préférable de choisir des textiles adaptés aux UV et respirants.
Source : Les Editions Tissot : voir l’article complet