Les troubles musculosquelettiques liés au travail sur écran
Travailler intensivement devant un écran de visualisation peut engendrer des troubles de la santé tels que fatigue visuelle, troubles musculosquelettiques et stress.
Les facteurs de risque à l’origine de ces troubles sont biomécaniques (posture statique prolongée et contraignante, répétitivité des gestes, …), organisationnels (durée journalière, travail intensif, absence de pause, …) et psychosociaux (stress, charge mentale, …). Il est possible de limiter ces troubles en intervenant sur l’organisation du travail, l’affichage à l’écran, l’implantation et l’aménagement du poste de travail, les dispositifs d’entrée (clavier, souris…) et les logiciels.
Ce qu'il faut retenir
Les principales recommandations ergonomiques sont de choisir un écran mat avec un affichage des caractères sur fond clair.
L’écran doit être disposé perpendiculairement aux fenêtres, avec le haut du moniteur réglé à la hauteur des yeux (excepté pour les porteurs de verres progressifs) et le bord du clavier situé à 10-15 cm du bord du plan de travail.
En ce qui concerne l’organisation du travail, il est recommandé d’alterner les postures et les phases d’appui et de non appui des poignets sur le plan de travail lors de la frappe au clavier, la souris devant être la plus proche possible du salarié, et de faire une pause active toutes les heures si le travail devant l’écran est intensif.
Données statistiques
Les ordinateurs sont devenus un élément incontournable de notre environnement de travail. Ainsi, en France en 2013, sur presque 23 000 salariés interviewés dans le cadre de l’enquête conditions de travail de la DARES (Direction de l’Animation de la Recherche, des Études et des Statistiques), 71 % étaient utilisateurs d’informatique. Dans cette population, les cadres et professions intellectuelles supérieures (98,8 %) et les professions dites intermédiaires (92,4 %) sont majoritaires. Cependant, la proportion concernée dans les catégories « employés » et « ouvriers » a bien augmenté avec respectivement pour les employés une proportion passant de 53,5 % en 2005 à 64 % en 2013 ; et pour les ouvriers de 26,2 % en 2005 à 34,8 % en 2013.
Source : Institut National de Recherche et de Sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles (INRS), Travail sur écran, ce qu’il faut retenir. Voir l’article complet
La prévention des troubles musculosquelettiques
Afin de prévenir les troubles musculosquelettiques plusieurs pistes peuvent être envisagées :
- Choisir et entretenir ses équipements de travail.
- Diversifier les taches : favoriser le déplacement si possible (plutôt que l’envoi de mails dans le bureau voisin).
- Organiser des pauses : faire des pauses régulières afin de permettre aux employés sédentaires de bouger.
- Mettre en place des outils : certains outils permettent d’organiser la mobilité et l’entretien de l’organisme
- Notifier les risques de TMS dans le DUERP : l’annotation dans le document unique permet de concrétiser votre démarche de prévention.
A quoi sert le DUERP ?
Afin d’améliorer les conditions de travail et de respecter l’obligation de santé et de sécurité, le document unique d’évaluation des risques professionnels (DUERP) doit être mis en place, et à jour. Il doit traiter les TMS et identifier les actions prises ou prévues pour les réduire ou les supprimer. Il est important de ne pas négliger la rédaction et la mise en place d’action du DUERP.
Les sources :
- Ameli.fr : TMS définition et impact
- Santé publique France – les troubles musculosquelettiques
- Travail-emploi.gov – troubles musculo-squelettiques
- Améli.fr : TMS par secteur d’activité
- Institut National de Recherche et de Sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles (INRS), Travail sur écran, ce qu’il faut retenir. Voir l’article complet