Depuis mars 2020, le gouvernement français a mis en place de nombreuses mesures pour lutter face à la crise sanitaire. L’une d’entre elles est le recours systématique et quand il est possible au télétravail. Bien qu’il fut fortement respecté lors du premier confinement, de plus en plus de salariés ont souhaité quitter leur domicile pour retourner au bureau. Le télétravail aurait donc des faces cachées ?
Le Jeudi 4 février 2021 s’est tenue à Paris une table ronde avec la délégation aux entreprises du Sénat sur « L’impact des nouveaux modes de travail et de management sur la santé ». Plusieurs participants de renoms comme Émolie Vayre, secrétaire générale de l’Association française de psychologie du travail et des organisations (AFPTO) ou Marc- Stéphane Pimbert, directeur général de l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS) étaient présents.
Le télétravail a donc été au cœur des débats. Tous les intervenants se sont rejoints sur un point : l’importance de la présence physique dans les entreprises comme facteur de sociabilité, de soutien, de partage et par conséquent de qualité de vie au travail pour les salariés.
Le nouvel accord national interprofessionnel (ANI) signé en décembre 2020 distingue le recours au télétravail en temps normal et en cas de circonstances exceptionnelles.
Lorsque le télétravail est subit et contraint pour les salariés plusieurs risques existent. Premièrement des risques physiques avec l’augmentation de la sédentarité ou des problèmes de postures. Deuxièmement des risques psychologiques avec le sentiment d’isolement et de solitude. Mais également, l’apparition de stress lié au « surtravail » et une perturbation entre vie privé et vie professionnelle.
D’autres problèmes sont apparus liés au télétravail comme la difficulté pour le salarié à s’imprégner à la culture de l’entreprise.
Les entreprises sont invitées à mieux prévenir tout ces risques et en particulier les risques psychosociaux. Un management de proximité doit être impérativement mis en place, en écoutant les salariés et en les accompagnant vers leur objectif. Autonomie des salariés rime trop souvent avec méfiance sur la réalité du travail effectué. Pour instaurer un climat de confiance entre les salariés et l’entreprise une formation est fortement recommandée pour les équipes managériales.
La prévention en matière de santé au travail, dans un contexte profondément et durablement modifié, doit conduire les entreprises à mettre à jour le document unique d’évaluation des risques professionnels (DUER), que le code du travail a rendu obligatoire dans toutes les entreprises dès l’embauche du premier salarié, alors même qu’une entreprise sur deux n’a pas créé un tel document.