D’après l’Agence Nationale pour l’Amélioration des Conditions de Travail (ANACT) l’instauration d’une démarche Qualité de Vie au Travail (QVT) ne doit pas substituer une démarche de prévention des risques. D’autant que l’évaluation des risques professionnels et la rédaction du Document Unique (DU) sont une obligation légale. (articles L. 4121-1 à 3 et R. 4121-1 et 2 du Code du travail). Le nouvel ANI 2021 (Accord National Interprofessionnel) va d’ailleurs dans ce sens en rebaptisant la QVT en QVCT. Ainsi, la prévention des risques est nécessairement la base de toute démarche QVT.
La prévention des risques ne consiste pas seulement à évaluer la criticité des dommages à éviter, mais aussi à s’intéresser aux conditions inhérentes aux collaborateurs, à leur façon de travailler et à la manière dont ils exécutent leurs activités. Il ne s’agit pas d’une observation calculée et distante des salariés, mais plutôt de s’intéresser à la façon dont ils travaillent et dont ils ressentent le travail.
Le travail peut être générateur de santé et de bien-être ou, au contraire, devenir une source d’épuisement et de démotivation des collaborateurs. Le positionnement du curseur dans un sens bénéfique pour la santé au travail dépend de la façon dont les activités, les ressources et les conditions de travail sont organisées au sein de l’entreprise aux niveaux individuel et collectif.
1. Une veille effective sur le DUER (Document Unique d’Evaluation des Risques).
Le DUER est un outil efficace de prévention de l’absentéisme. Le DUER doit être formalisé et faire l’objet d’une actualisation régulière au sein des entreprises pour garantir une prévention effective des risques sécuritaires et des risques psychosociaux (RPS) et entretenir la qualité du dialogue social.
Il ne faut pas oublier que toute entreprise qui emploie au moins un salarié, doit posséder et mettre à jour son DUER au moins une fois par an.
Néanmoins, le Document Unique ne doit pas être considéré comme un document administratif figé dans le temps. C’est un outil majeur de la prévention et de la performance de l’entreprise qui doit vivre continuellement.
2. Un accompagnement réel et de proximité réalisé par des experts de la prévention des risques en entreprise
Une approche globale doit être menée en concertation avec l’ensemble des acteurs de l’entreprise pour une convergence et une cohérence d’ensemble sur la qualité du lien social et la raison d’être de l’entreprise. Une implication de toutes les parties prenantes (DRH, Dirigeants, Managers, Collaborateurs, CSE, Médecine du travail) dans la sensibilisation, l’état des lieux et la stratégie préventive des risques.
La prévention des risques constitue une première entrée pour établir une démarche QVCT car elle nous aide à identifier :
- Comment notre entreprise est organisée (unités de travail)
- Quelles sont les caractéristiques sociodémographiques de nos salariés
- Quels sont les points d’amélioration en termes de santé au travail
- Quelles sont les actions à mettre en place de façon immédiate et à long terme pour éviter les dommages
- Quelles sont les activités qui sont les plus contraignantes et qui ont besoin d’une surveillance constante
En conclusion
Le sujet de la santé au travail et la question de son évaluation pour le bien-être de tous suppose une vigilance constante et conjointe de l’ensemble des acteurs de l’entreprise. Sa préservation et/ou son amélioration débute par une politique engagée de prévention des risques et prend sa forme la plus développée avec la mise en place d’une démarche de qualité de vie au travail intégrant cette évaluation préalable des risques